Le boucher en barque sur la Sèvre niortaise servant ses clients à Coulon. Marais poitevin

Le boucher en barque sur la Sèvre niortaise servant ses clients à Coulon. Marais poitevin

Dans le marais, autrefois, les difficultés de déplacement inhérentes à cette contrée ont induit des activités différentes et complémentaires à celles des autres régions à la même époque. Les métiers et commerces traditionnels sont très nombreux, car présents dans chaque quartier du village, des hameaux. L’absence de routes oblige nos commerçants à livrer par bateau leurs marchandises. Plusieurs activités se côtoient au même endroit, café- épicerie–tabac–auberge–coiffeur….Aujourd’hui on appellerait ce genre de commerce un Multiservice. Par ailleurs, les ressources du marais ont donné naissance à des activités spécifiques : laiteries, scieries, tuileries et des métiers totalement disparus : marchand de cendres ou d’osier. Le boucher effectuait ses livraisons en bateau dans les coins reculés du marais, sa viande était dans cette grande caisse qui n’était pas réfrigérée… La cliente attend que le boucher lui remette sa viande après la pesée sur la balance de Roberval. Carte postale envoyée en 1929

Arçais - Vue de magasins de l'Union de Familles. Marais poitevin

Arçais – Vue de magasins de l’Union de Familles. Marais poitevin

Pendant très longtemps les habitants de nos communes avaient trois possibilités pour acheter leurs marchandises indispensables : d’une part, le magasin tel que celui-ci, « l’Union des Familles » tenu par Fernand Leyssenne et sa femme Louise ; il faisait des tournées, comme les bouchers et les boulangers. D’autre part, les colporteurs ou marchands ambulants sillonnaient la contrée. Troisième possibilité : les foires et marchés qui servaient aussi à vendre les denrées récoltées ou les produits de la basse-cour et pour certains les poissons, surtout les fameuses anguilles. La Société Coopérative est devenue le Foyer communal, une supérette est à la place de « L’union des Familles ».169 b

       Autres métiers : Les étameurs ambulants venaient régulièrement du centre de la France pour réparer et donner une nouvelle vie aux ustensiles de cuisine en fer-blanc avec de l’étain. Ils passaient une première fois pour ramasser les objets puis refaisaient le même circuit en les restituant pour une nouvelle utilisation. Aujourd’hui d’autres métiers ont complètement disparu : marchands de peaux de lapin, colporteurs, puisatiers ou taupiers, raccommodeurs de faïence, ainsi que les garde-champêtres annonçant à la suite de leur roulement de tambour les nouvelles de la commune.

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         Le métier principalement lié aux chevaux est celui de maréchal-ferrant qui ferrait les chevaux. Il administrait des potions et procurait des soins aux chevaux jusqu’ aux premières années du XXème siècle, avant l’arrivée des premiers vétérinaires dans les chefs-lieux de cantons. Il s’adjoignait fort logiquement la fabrication et la réparation des outils agricoles.