SEGUY Mariage 1921

Le mariage d’Abel S. avec Louise J. le 29 mars 1921. Les mères des mariés ont des coiffes différentes car elles ne sont pas du même village ; à l’extrême gauche, le maire de la commune de Saint Hilaire la Palud avec ses magnifiques moustaches. Le mariage était l’occasion de réunir les familles et les gens du village. Dans les parties les plus reculées et inaccessibles par la route, le grand bateau « à vaches » servait ce jour-là à transporter la mariée et sa famille.

Fernand Juin, le cordier philosophe d’Arçais, nous raconte dans ses mémoires : « Le maraîchin qui cherchait femme était toujours plus avantagé qu’un gars de la plaine. Celui-ci ne pouvait grappiller que des escargots, celui-là avait des anguilles. Le maraîchin était toujours gagnant auprès des filles. On disait en langage patois « un pibas vaut mieux qu’un luma ».

 

 

 

Photo un lendemain de mariage et la coutume des balais

Photo un lendemain de mariage et la coutume des balais

Le lendemain du mariage du dernier de la famille, les invités faisaient le tour du village et ramassaient tous les balais qu’ils pouvaient récupérer. Ils les regroupaient en tas sur la place du village pour y mettre le feu et danser autour. Les plus courageux, lorsque le feu était éteint, sautaient par-dessus les braises encore brûlantes. Cette photo a été prise à La Grève sur Mignon. Cette tradition locale s’inscrit dans la longue histoire des rituels populaires autour des mariages.

139 b   Les menus des repas sont impressionnants et souvent tout est prévu sur au moins deux jours de festivité. Le dîner de 1900 était non seulement pantagruélique mais gastronomique avec des dindonneaux truffés et de la fine champagne de 51 ans d’âge ; là c’était le mariage d’un riche propriétaire.