La vente des bestiaux sur la place de Brèche à Niort, les maraîchins s’y rendaient à pied pour y vendre leurs bêtes. Au premier plan certaines sont d’une grande maigreur mais rien à voir avec ce que nous racontaient les anciens lors de l’été 1893. La sécheresse était telle (pas de pluie de mars à octobre) que ceux qui n’avaient pas pu vendre leurs bêtes les ont abandonnées sur place ou le long des routes, faute de pouvoir leur donner la nourriture nécessaire.
Les foires sont mensuelles dans la plupart des cas, les marchés eux reviennent plutôt toutes les semaines. Les foires de St Hilaire la Palud sont immortalisées par cette photo au tout début du siècle. On s’y rendait à pied ou en bateaux. Cette foire était réputée dans la région pour les veaux (le champ de foire aux veaux) dont certains, d’après les témoignages, étaient transportés en bateau, notamment à partir de Damvix.
Les Halles de Niort, bâties de 1869 à 1871, ont succédé à celles existantes au Moyen-Age qui occupaient l’actuelle rue Victor Hugo. A l’époque on disait de ces foires qu’elles étaient parmi les plus grandes du royaume. Draps, vin et blé partaient et les étoffes arrivaient.
L’architecte s’est fortement inspiré du pavillon Baltard, des Halles de Paris. A noter l’enseigne du magasin devant le Donjon « Au bonheur du peuple » démoli en 1923.
Le parvis accueille les vendeurs occasionnels, vendeurs de fouaces (galettes plates à base de pâte à pain, spécialité de la région de La Mothe-Saint-Héray et déjà appréciée de Rabelais), légumes, fromages, beurre, œufs, poissons surtout des anguilles … Les deux galeries de chaque côté des Halles ne datent que de 1928 et accueillent également nos paysannes et marchands.